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VICTIMES
Décès confirmés

Le décès d’une personne ne peut être établi que par l’identification de son corps. Ces personnes sont des victimes des frontières dont la mort a été confirmée aux amis et à la famille.

Samba Baya

Il avait le sentiment de ne pas pouvoir aider suffisamment sa famille dans sa situation difficile, il s'inquiétait pour ses parents, qui étaient trop âgés pour continuer à travailler dans les champs. Voyant que des jeunes comme lui étaient capables d'améliorer leur situation, il a décidé de partir après que sa mère lui ait donné sa bénédiction. C'est la dernière fois qu'ils l'ont vu, après sa mort dans la tragédie de Tarajal. Son père souligne avec colère la responsabilité du gouvernement espagnol dans la mort de Samba. "Il n'y a rien qui puisse le dédommager de la douleur de cette perte", soutient-il.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Mbene Diop

Jeune sénégalaise, morte sur la route du détroit à seulement 21 ans. Coiffeuse, elle s'était installée au Maroc pour économiser de l'argent et subir une opération qui lui permettrait de devenir mère. Elle avait peur de mourir dans une salle d'opération dans son pays d'origine, d'où la nécessité de venir en Espagne. Malheureusement, son corps a été retrouvé sans vie près de la ville d'Algésiras (Espagne) par les services de secours espagnols.

Larios Fotio

Un jour, il est allé voir son frère aîné pour lui dire qu’il voulait aller à l’université. Il n’avait pas pu y étudier auparavant à cause de la mort de son père et du manque de moyens économiques de sa mère. Il pensait qu’il devait se battre pour se construire un avenir, comme quand il était enfant. Sa famille se souvient de lui comme d’une personne très combative et pleine de ressources. Le corps de Larios se trouve à Ceuta, dans une niche funéraire numérotée. Sa famille réclame toujours de pouvoir voir sa tombe et lui offrir de dignes funérailles.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Samuel Kabamba

Samuel avait quatre ans lorsqu’il a été retrouvé mort sur une plage de Barbate (Cadix, Espagne). Il était le plus jeune d’une fratrie de six. Sa mère Véronique avait à plusieurs reprises demandé des visas afin de pouvoir se rendre en Europe pour traiter les problèmes cardiaques dont souffrait le petit garçon ainsi qu’un cancer dont elle était atteinte. Après avoir essuyé un refus, Véronique et le petit Samuel ont été contraints de risquer leur vie sur un bateau de fortune (patera). Le 14 janvier 2017, tous deux sont morts tragiquement sur la route maritime du Détroit. Le corps de Véronique a dérivé jusqu’aux côtes algériennes.
Découvrez son histoire et celle du combat de sa famille pour obtenir justice : « Le petit Samuel ».

Veronique Kabamba

Il s’agit d’une femme d’origine congolaise dont le corps a été retrouvé au large des côtes algériennes. Elle voyageait avec son fils Samuel dont le corps a également été retrouvé mais sur la plage de Barbate (Cadix, Espagne). À plusieurs reprises, Véronique avait demandé un visa pour l’Europe afin de pouvoir y soigner son cancer ainsi que les problèmes cardiaques dont souffrait son fils. Suite au rejet de ses demandes, elle avait été contrainte de risquer sa vie sur un bateau de fortune (patera) avec son petit garçon.
Découvrez son histoire et celle du combat de sa famille pour obtenir justice : « Le petit Samuel ».

Nana Roger Chimie

Sa grande sœur s’en est occupée comme de son fils. Grâce à elle, il a pu aller à l’école puis au lycée. Un jour, elle a reçu un appel de l’étranger lui annonçant que son frère était mort en tentant de gagner l’Espagne à la nage.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Daouda Mahatma

Il étudiait et travaillait en même temps. Sa famille se souvient de lui comme d’un travailleur acharné et courageux. Avant de tenter la traversée, il avait appelé sa tante, sa mère et son frère afin qu’ils prient pour lui. Ça a été la dernière fois qu’ils lui ont parlé. De jeunes garçons leur ont dit que Daouda était mort. L’ambassadeur du Cameroun au Maroc avait fait la promesse de lui offrir des funérailles afin qu’il puisse reposer en paix. Il leur a envoyé une photo de sa sépulture.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Bilong Yves Martin

Après le baccalauréat, Roth, comme l’appelait sa famille, s’était consacré à la pratique du football. Il avait quitté son pays avec l’ambition de devenir footballeur. En arrivant au Maroc, il avait dit qu’il y vivrait de petits boulots et continuerait à jouer au football. Ses amis ont appelé sa famille en disant qu'il avait été abattu avant que sa mort ne soit annoncée à la télévision. Bien que son corps soit loin, une sépulture a été construite dans son village/sa ville ? afin d’honorer sa mémoire.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Bikai Luc Firmin

Le 6 février 2014, il a contacté son père pour la dernière fois : « Papa, ne t’inquiète pas pour moi, je vais reconstruire ma vie, je sais que Dieu me protège. ». Le Noël précédent, quand Bikai lui avait fait part de son intention de partir, son père lui avait promis de lui ouvrir le chemin par la prière. Depuis lors, ils célèbrent chaque année une messe en sa mémoire, une façon d’entretenir le souvenir face à la douleur de ne pas savoir ce qu’est devenu son corps ni où il se trouve.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire "Tarajal: Transformar el dolor en Justicia"

Armand Ferdinand Souop Tagne

Sa famille raconte qu’Armand est allé à l’école comme les autres enfants, qu’il était très intelligent. Le 6 février 2014, à midi, ils ont reçu un appel leur annonçant sa mort.

Aboubakar Oumarou Maiga

Dans son pays, il travaillait dans le secteur de la blanchisserie. Il l’a quitté dans le but d’offrir une meilleure vie à ses jeunes frères et à sa mère. « Maman, je vais chercher de l’argent pour que tu puisses te reposer comme les autres mères de famille. » Son corps a été enterré au Maroc, mais sa famille ne sait toujours pas à quel endroit.

Aboubakar est l’une de ces personnes ayant trouvé la mort dans la tragédie de El Tarajal le 6 février 2014. Retrouvez toute l’histoire ici :