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Yappi Rodrigue

Yappi rodrigue

Depuis qu’il a parlé pour la dernière fois à sa famille le 21 novembre 2020, il n’a plus donné de nouvelles. Sa femme et sa sœur continuent de le rechercher, sachant qu’il se trouvait à bord d’un bateau qui a quitté Dakhla et a disparu le 22 novembre.

Takouleu Noussi Romeo

TAKOULEU-NOUSSI-ROMEO

Il est parti avec trente et une ou cinquante-neuf personnes, il était sur l’un des deux bateaux qui sont partis en même temps. Sa grande sœur le cherche.

Kameni Idriss Carlos

KAMENI-IDRISS-CARLOS

Il serait parti dans un bateau avec cinquante-neuf personnes, dont dix femmes et deux enfants. Son grand frère le cherche depuis lors

Larios Fotio

Un jour, il est allé voir son frère aîné pour lui dire qu’il voulait aller à l’université. Il n’avait pas pu y étudier auparavant à cause de la mort de son père et du manque de moyens économiques de sa mère. Il pensait qu’il devait se battre pour se construire un avenir, comme quand il était enfant. Sa famille se souvient de lui comme d’une personne très combative et pleine de ressources. Le corps de Larios se trouve à Ceuta, dans une niche funéraire numérotée. Sa famille réclame toujours de pouvoir voir sa tombe et lui offrir de dignes funérailles.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Thiago Maurice

thiago maurice

Le frère de Thiago sait qu’il a réussi à embarquer pour l’Espagne, en 2018, à la veille de Noël, sur un bateau de fortune (patera). Mais il n’y a aucune trace de cette embarcation. Nous manquons de documentation concernant la tragédie de ce 24 décembre 2018. L’impossibilité de reconstituer le drame dans lequel il a peut-être perdu la vie maintient sa famille dans une souffrance insupportable.

Ndenkou Audrey Dave

Résidant dans la capitale marocaine, sa tante vit toujours dans l’angoisse après des années sans savoir ce qui a pu arriver à son neveu Dave, surnommé « Ismaël » par ses compagnons de route.

Ousman Hassan

Avant de quitter son pays, il travaillait dans la couture. Mais il pensait que l’argent qu’il gagnait grâce à ce métier, qu’il avait appris après l’école, n’était pas suffisant pour poursuivre ses études en même temps que d’aider ses frères. En se construisant une nouvelle vie, il aurait pu réussir à changer progressivement celle de sa famille. « Ça fait mal de ne pas pouvoir enterrer dignement un être cher. »

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Nana Roger Chimie

Sa grande sœur s’en est occupée comme de son fils. Grâce à elle, il a pu aller à l’école puis au lycée. Un jour, elle a reçu un appel de l’étranger lui annonçant que son frère était mort en tentant de gagner l’Espagne à la nage.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Daouda Mahatma

Il étudiait et travaillait en même temps. Sa famille se souvient de lui comme d’un travailleur acharné et courageux. Avant de tenter la traversée, il avait appelé sa tante, sa mère et son frère afin qu’ils prient pour lui. Ça a été la dernière fois qu’ils lui ont parlé. De jeunes garçons leur ont dit que Daouda était mort. L’ambassadeur du Cameroun au Maroc avait fait la promesse de lui offrir des funérailles afin qu’il puisse reposer en paix. Il leur a envoyé une photo de sa sépulture.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Bilong Yves Martin

Après le baccalauréat, Roth, comme l’appelait sa famille, s’était consacré à la pratique du football. Il avait quitté son pays avec l’ambition de devenir footballeur. En arrivant au Maroc, il avait dit qu’il y vivrait de petits boulots et continuerait à jouer au football. Ses amis ont appelé sa famille en disant qu’il avait été abattu avant que sa mort ne soit annoncée à la télévision. Bien que son corps soit loin, une sépulture a été construite dans son village/sa ville ? afin d’honorer sa mémoire.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Bikai Luc Firmin

bikai

Le 6 février 2014, il a contacté son père pour la dernière fois : « Papa, ne t’inquiète pas pour moi, je vais reconstruire ma vie, je sais que Dieu me protège. ». Le Noël précédent, quand Bikai lui avait fait part de son intention de partir, son père lui avait promis de lui ouvrir le chemin par la prière. Depuis lors, ils célèbrent chaque année une messe en sa mémoire, une façon d’entretenir le souvenir face à la douleur de ne pas savoir ce qu’est devenu son corps ni où il se trouve.

Vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire dans notre documentaire « Tarajal: Transformar el dolor en Justicia »

Armand Ferdinand Souop Tagne

Sa famille raconte qu’Armand est allé à l’école comme les autres enfants, qu’il était très intelligent. Le 6 février 2014, à midi, ils ont reçu un appel leur annonçant sa mort.

Aboubakar Oumarou Maiga

Dans son pays, il travaillait dans le secteur de la blanchisserie. Il l’a quitté dans le but d’offrir une meilleure vie à ses jeunes frères et à sa mère. « Maman, je vais chercher de l’argent pour que tu puisses te reposer comme les autres mères de famille. » Son corps a été enterré au Maroc, mais sa famille ne sait toujours pas à quel endroit.

Aboubakar est l’une de ces personnes ayant trouvé la mort dans la tragédie de El Tarajal le 6 février 2014. Retrouvez toute l’histoire ici :