Dans le cadre du 25ème anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les femmes défenseuses des droits humains, Caminando Fronteras a participé avec des femmes défenseuses de différentes parties du monde à des actions de plaidoyer, de sensibilisation et de dénonciation qui ont placé les femmes défenseuses des droits humains au centre de l'action.
Au sein d’un réseau de femmes défenseuses du Honduras, du Guatemala, des Philippines, de l’Ukraine, du Nicaragua, de l’Arménie, du Myanmar, de l’Égypte, du Kenya et de la Zambie, nous nous sommes efforcés de rendre visibles les modèles spécifiques de criminalisation subis par les femmes défenseuses dans différentes parties du monde. Cette réunion nous a donné l’occasion de renforcer nos alliances avec des personnes et des organisations avec lesquelles nous partageons des objectifs et des valeurs dans la lutte pour garantir le droit de défendre les droits.
Nos réalités ont été présentées dans les groupes de travail sur la Discrimination à l’égard des Femmes et des Filles et sur les Disparitions Forcées et Involontaires, dont les travaux ont été alimentés par les informations précieuses que nos organisations apportent depuis le terrain.
Les rapporteurs des Nations unies sur l'indépendance des juges et des avocats, sur la lutte contre le terrorisme et sur les femmes défenseuses des droits humains, le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et le Comité des droits de l'enfant ont écouté les problèmes des différentes régions et les situations de harcèlement et de criminalisation subies par les femmes défenseuses des droits humains.
Depuis Caminando Fronteras, nous avons partagé le travail de la lutte à la Frontière Occidentale Euroafricaine, où le droit à la vie est violé jour après jour. Il a été important d’attirer l’attention du siège des Nations unies sur la responsabilité des États du Nord dans les violations des droits humains des personnes en déplacement. À cet effet, notre collègue Helena Maleno, défenseuse criminalisée et persécutée par l’Etat espagnol et le Maroc, a eu l’occasion de participer à la table ronde Women on the Front Line qui s’est tenue au Palais des Nations.
Dans son intervention, elle a pu donner notre point de vue sur la violation des droits à la frontière, les intérêts économiques qui se cachent derrière cette nécropolitique et les processus de criminalisation utilisés par les Etats pour attaquer les défenseurs des droits humains, en particulier lorsqu’il s’agit de femmes.
Nous continuons à tisser des réseaux de justice globale pour la défense de la vie.
Vous pouvez visionner l’intégralité du discours d’Helena ci-dessous.