Sept mois après le massacre de Melilla-Nador, les victimes et les proches continuent de réclamer justice

Hommage sur la clôture de Melilla, frontière avec Nador, six mois après le drame.

Pendant ce temps, plusieurs rapports indépendants, comme celui produit par Ca-minando Fronteras après le massacre, alors que les victimes étaient soignées, montrent la responsabilité du Maroc et de l’Espagne dans les événements.

Sept mois après la tragédie, nous avons réédité le rapport « Massacre à la frontière de Nador-Melilla le 24 juin 2022« . Notre collectif confirme qu’au moins 40 personnes ont perdu la vie, dont on ne sait pas encore combien pourraient faire partie des 77 victimes disparues selon les récits des survivants.

Aujourd’hui encore, le Maroc et l’Espagne font obstacle aux tentatives des familles de connaître la vérité et au déni du droit de rechercher les disparus et d’identifier les corps retrouvés. Nous sommes confrontés à un crime permanent qui n’a pas seulement été commis ce jour-là contre les personnes présentes à la clôture, mais qui est commis quotidiennement contre les familles en quête de justice. Tant les victimes que leurs bourreaux, dont les crimes sont restés impunis, savent clairement ce qui s’est passé ce jour terrible à la clôture de Melilla-Nador.

Ce rapport est basé sur la reconstitution des événements par les victimes du massacre elles-mêmes, que nous avons accompagnées depuis la tragédie. Les témoignages commencent par le harcèlement, la violence et la dépossession qu’ils ont subis dans les jours précédant le massacre de la clôture. Le rapport rend compte de la crise humanitaire qui a suivi, avec de profondes conséquences physiques, psychologiques et matérielles pour les survivants, qui ont fait l’objet d’une déportation et de poursuites judiciaires au Maroc.

Nous partageons les témoignages audio de trois survivants du massacre. Nous accompagnons leurs voix pour la justice, la vérité et la réparation. Écoutez-les ici.

Vous recherchez un proche ou une connaissance qui a disparu sur une route migratoire ? Si c'est votre cas, contactez-nous ici.

Nous présentons le rapport « Victimes de la Nécrofrontière 2018-2022 » à Barcelone (19/12) et à Pampelune (21/12)

Cette publication résume les cinq dernières années de travail de notre Observatoire des droits humains à la frontière occidentale euro-africaine.

Chaque fin d’année, à Ca-minando Fronteras on fait le point sur la situation migratoire. Chaque année, nous publions un rapport qui rend compte des victimes des politiques migratoires au cours des douze mois précédents : personnes disparues ou décédées en route vers l’Europe, naufrages, pays d’origine et routes où l’on perd la trace de centaines de personnes. Cette année 2022, nous faisons le point différemment. Nous publions le nombre actualisé de victimes entre 2018 et 2022 (données mises à jour le 30 novembre 2022) sur la frontière occidentale euroafricaine et nous proposons une analyse diachronique qui nous permet de nous concentrer sur les effets de la nécropolitique contemporaine.

Nous publierons le rapport « Victimes de la Nécrofrontière 2018-2022 » à deux dates : le 19 décembre à Barcelone et le 21 décembre à Pampelune. Faites défiler vers le bas pour obtenir les détails de chaque présentation :

« Voces desde la frontera », au Centre de Cultura Contemporània de Barcelona.

Présentation internationale du rapport  » Víctimas de la necrofrontera 2018-2022 «  : une approche quantitative des données collectées par notre Observatoire des droits humains au cours des cinq dernières années, ainsi qu’une analyse qualitative de l’effet des politiques migratoires contemporaines sur les migrants et leurs familles. Avec la participation de Helena Maleno (fondatrice de Ca-minando Fronteras), Soda Niasse (militante des droits humains) et Oussman Ba (responsable de l’équipe psychosociale de la Délégation diocésaine des Migrations). Modérée par la chercheuse Blanca Garcés.
Quand : 19 décembre 2022, 18h30.
Où : CCCB, Barcelone. Carrer de Montealegre, 5.
Extra : Il y aura un streaming avec traduction simultanée en espagnol et en catalan.

Présentation internationale du rapport " Víctimas de la necrofrontera 2018-2022 "
Plus d’informations : Voces desde la frontera
« Víctimas de la necrofrontera 2018-2022. Por la memoria y la justicia », au centre culturel de la Fundación Caja Navarra à Pampelune.

 » Quels sont les chiffres qui perpétuent les morts à la frontière et quels sont ceux qui servent à défendre la vie ? « . L’observation de la réalité de la frontière occidentale euroafricaine n’est pas neutre et ceux qui abordent la connaissance dans une perspective de défense de la vie retrouvent immédiatement les droits des victimes et de leurs familles », explique-t-on dans le rapport pour rendre compte de l’importance de compter les victimes des frontières avec des outils quantitatifs et qualitatifs.
Nous partagerons le rapport dans le cadre d’un dialogue avec les organisations SOS Racismo Nafarroa et Ongi Etorri Errefuxiatuak et d’un débat sur la Frontière Sud, la Frontière Nord, le racisme et la nécropolitique. Helena Maleno (fondatrice de Ca-minando Fronteras), Maite Santamaría (Ongi Etorri Errefuxiatuak) et Beatriz Villahizan (SOS Racismo Nafarroa) y participeront.
Quand : 21 décembre 2022, 18h00.
Où : CIVICAN, Pamplona. Av. de Pío XII, 2.

Extra : Notre collègue Helena Maleno sera présente à une conférence de presse qui aura lieu dans la matinée, avant la présentation du rapport. Lieu et heure à confirmer.

Le rapport complet pourra se télécharger en espagnol, catalan, français et anglais sur notre site web à partir de la présentation du 19 décembre.

Vous recherchez un.e membre de votre famille ou un.e proche qui a disparu sur une route migratoire ? Si c’est le cas, contactez-nous ici: ici.

Nous sommes à la recherche de 47 hommes migrants disparus sur la route algérienne

14 oct victimas ruta canaria

Le 8 novembre 2022, deux bateaux ont quitté Boumerdès (Algérie) en direction Cabrera, aux îles Baléares. L’un d’eux est parti à sept heures du matin (7:00 UTC) au nombre de 26 hommes algériens à bord. L’autre était au nombre de 21 hommes migrants (12 algériens et 9 subsahariens).

Quelques semaines plus tard, un leader communautaire nous a alertés de la disparition des deux bateaux, information que nous avons immédiatement portée à l’attention du Salvamento Marítimo Baleares. Le service de sauvetage nous a informés qu’il avait déjà enregistré l’alerte et nous a expliqué les mesures qu’il avait prises : une recherche passive du bateau, des simulations pour essayer d’identifier les zones où il pourrait se trouver et un avertissement aux bateaux qui se trouvaient dans la zone à ce moment-là. À ce moment-là, le bateau n’avait toujours pas été retrouvé, bien que des avertissements aient continué à être transmis à des bateaux voisins. Quatre semaines se sont écoulées depuis que ces personnes ont quitté les côtes algériennes.

Nous sommes toujours à la recherche de ces deux bateaux et nous n’avons toujours pas d’autres informations. Dans le cadre de notre axe de travail Droit à la Vie, nous demandons plus d’efforts et de coordination dans la recherche des migrants disparus à la frontière. Vous recherchez un.e membre de votre famille ou un.e proche qui a disparu sur une route migratoire ? Si c’est le cas, contactez-nous ici: https://caminandofronteras.org/fr/victimes-et-bourreaux/

¿Estás buscando a un familiar o conocido desaparecido en una ruta migratoria? Si es tu caso, contacta con nosotras aquí.